Peut-être vous en doutez vous ? ou peut-etre l'ignorez vous totalement ...
Les vertèbres sont le coeur de cible de tout le fonctionnement du corps de l'etre vertébré.
En effet, la colonne vertébrale est le "tronc de distribution" des messages nerveux dans tous le corps, et l'émergence des nerfs se fait à différents niveaux de la colonne. Chaque vertèbre a donc une incidence direct sur tel ou tel organe, en fonction du nerfs qui emerge à son niveau, de son positionnement par rapport à telle ou telle articulation ...
Chaque blocage vertébrale peut donc etre la cause, mais aussi la conséquence d'un trouble, qu'il soit locomoteur, nerveux, digestif, circulatoire .....
Cet article donc, pour vous donner un bref aperçu de ces liaisons "cause-consequence", qui pourra peut-être vous faire avancer dans l'explication de tel ou tel trouble chez votre cheval.
I- Les vertèbres lombaires
-L6est liée à destroubles de la vessie. Lorsqu’elle est bloquée le col de la vessieest serré par un spasme et le cheval a du mal à uriner. Lepostérieur est engorgé et il aura tendance à le maintenir souslui. Pour les juments on a une inflammation du col de la matrice avecspasmes et infections diverses. Le blocage de L6 se fait généralementen rotation et concerne en plus les fibres d’un des deux nerfssciatiques. Le cheval aura tendance à se désunir au galop. Lalésion peut se faire aussi en extension (la vertèbre est enfoncée).Dans ce cas-là le cheval refusera d’engager les postérieurs, etlors du saut, il prendra toujours son appel de très loin.
-L5,si elle se bloque, est liée à une névralgie des nerfs sciatiqueset cruraux
-L4provoque un mouvementanormal des deux jarrets à la fin du mouvement de propulsion.
-L3trouble la locomotionet est associées à des perturbations intestinales (Cf caecum). Ellea aussi un lien avec les problèmes de ligaments rotulien. On peutdonner du gelsénium, excellent pour les problèmes de rotule, aprèsavoir remis la lombaire
-L2est liée au rein et non à la région. Si ce le blocage de L2perdure et récidive depuis longtemps, demander une vérification dutaux d’urée. Le blocage de cette lombaire est souvent associé àcelui de L6, et aux myosites lombaires du galopeur.
-L1est souvent accompagnéed’un testicule qui se rétracte et dont le cordon est douloureux
II- Les vertèbres thoraciques
-D18est liée au grosintestin et coliques de stase. On a aussi une excitation du systèmeorthosympathique, le transite intestinale va donc ralentir, pouvantprovoquer des coliques. Ce blocage est souvent dû à un fauxmouvement du cheval qui se débat dans le box.
-D17et D16ne connaissent pas depathologies particulières. Elles peuvent quand même être liéesaux glandes surrénales. Un blocage de ces vertèbre se traduit pardes problèmes d’incurvation, et le cheval aura quasimentl’impossibilité de se déplacer droit, et ira même parfoisjusqu’à ambler (se déplacer par bipède latéraux)
-D15présente les mêmessymptômes locomoteurs que D16 et D17, mais le cheval transpireanormalement. Il peut présenter des diarrhées brutales et brèves.
-D14est rarement bloquée, maisprésente plutôt des contractures musculaires. Cela peut provoquerdes troubles hépatiques (atteinte du foie qui peut être due à uneintoxication ou à la douve)
-D13,D12 et D11indiquent des troubles del’estomac (brulures, parasites surtout ténia…) pouvant allerjusqu’au tic à l’appui.
-D10à D3peuvent indiquer destroubles pulmonaires et cardiaques essentiellement mécaniques. Ellesse bloquent surtout en extension et retentissent sur le mouvement desmembres antérieurs. Le cheval est noué, pris des épaules, sonttravail est assez figé, et il très fort, et fait des brusquesdescentes d’encolure. Par contre le cheval refuse rarement desauter, mais fonce vers l’obstacle, et présente un saut plat,limitant la hauteur du saut... Le blocage du garrot est souvent uneconséquence d’un autre blocage à l’arrière main. Ce blocageest également fréquent chez les poulains de deux ans, qui sont entrain de sortir leur garrot. Mon expérience d'ostéopathe me fait ajouter la chose suivante : bien souvent, bien trop souvent, les blocages en extensions du garrot sont dus à une selle placée trop en avant.
-D10si elle est bloquée peutindiquer un trouble pulmonaire. La manipulation peu permettre aucheval de respirer un peu mieux, mais elle ne guérira pas le troublerespiratoire.
-D8et D7indiquent un troublecardiaque, et à l’auscultation on entend un petit bruit métalliquedans le cœur. La manipulation qui remet la vertèbre en place faitcesser immédiatement ce symptôme.
-D3et D2quand elles sont bloquéesengendrent un symptôme locomoteur très précis : le chevaltrébuche fréquemment, surtout au pas. Ce blocage peut devenirrécidivant.
-D1concerne les nerfs du bras,et son blocage provoque des troubles de l’émotivité, à cause dela présence contre la première cote à gauche d’un centre nerveuxdu système sympathique (ganglion stellaire). L’irritation de cecentre nerveux par le blocage de D1 est associée à des problèmesde tétanisation et à des signes d’oppression respiratoire.
III- Les vertèbres cervicales
-C7bloquée peut entraînerune névralgie de l’épaule, une boiterie d’un membre antérieur,une névralgie cervico-brachiale, une tendinite des fléchisseurs(associés à une chaleur au tendon). Si C7 est bloquée, le chevalqui boite déportera son encolure du côté opposé au membre malade.
-C6et C5irritent le plexus brachial
-C4et C3sont concernée lors d’uneaffection grave du poulain : le mal de chien ou syndromewobbler. C4 et C3 qui sont mal formées causent un rétrécissementdu canal médullaire. Il s’agit d’un trouble nerveux qui sedéclenche chez le poulain entre 12 et 30 mois. L’animal titube etvacille de l’arrière main. On a parfois une paralysie despostérieurs.
-C2présente un symptômetrès caractéristique : le cheval refuse de prendre le mort autravail, on a du mal à le garder calme au contact de la main, et ilse déplace avec la tête de côté. Ce blocage est dû à desdouleurs des muscles de la mâchoire (masséters), ou des douleurs dedents.
-C1affecte le comportement, lacirculation sanguine, et l’oxygénation des cellules nerveuses. Lecheval aura un mal de tête fréquent et persistant. La vue estaltérée (l’animal qui ne voit pas bien fait donc de fréquentécart sans raisons apparentes).